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L’empire du sommeil au Musée Marmottan Monet

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Présentation
Exposition temporaire

L'empire du sommeil

Une exploration inédite des mystères du repos et des rêves

Musée Marmottan Monet

Exposition L'empire du sommeil - Musée Marmottan Monet

L'EXPOSITION

« L'empire du sommeil » est l'exposition événement qui s'installe au musée Marmottan Monet du 9 octobre 2025 au 1er mars 2026. Sous le commissariat de Laura Bossi, neurologue et historienne des sciences, et de Sylvie Carlier, directrice des collections, cette manifestation explore les mystères du sommeil à travers l'art. Elle met en lumière sa symbolique profonde, ses liens avec la science et la psychanalyse, en se concentrant sur les XIXe et XXe siècles tout en dialoguant avec des époques antérieures.

Exposition L'empire du sommeil | Teaser © Musée Marmottan Monet

RÉSERVEZ VOTRE VISITE

LES MYSTÈRES SYMBOLIQUES DU SOMMEIL DANS L'ART

Plongez dans l'univers envoûtant de « L'empire du sommeil » au musée Marmottan Monet, où le repos nocturne se révèle comme un motif riche en significations. Depuis l'Antiquité jusqu'à l'époque contemporaine, le sommeil incarne l'innocence pure, comme chez les figures bibliques endormies, dans l'ambivalence entre régénération et repos éternel. Les artistes ont capturé cette dualité avec finesse, transformant le dormeur en symbole de vulnérabilité et de mystère. Ainsi, les œuvres de Rembrandt ou de Goya illustrent comment le sommeil oscille entre paix sereine et ombre mortelle, inspirées par des mythes anciens où Hypnos, dieu du sommeil, côtoie Thanatos, son frère la mort.

Lorenzo Lotto - Apollon endormi avec les Muses qui se dispersent et la Renommee qui s'enfuit

Lorenzo Lotto, Apollon endormi avec les Muses qui se dispersent et la Renommee qui s'enfuit, 1530-1532, Huile sur toile, 44,5 × 74 cm © Szépművészeti Múzeum/ Museum of Fine Arts, Budapest

L'Apollon endormi : le sommeil créateur

Cette œuvre fascinante de Lorenzo Lotto (vers 1549) propose une vision révolutionnaire du sommeil comme état propice à l'inspiration créatrice. Dans cette peinture mythologique de la Haute Renaissance, le peintre vénitien renverse le schéma traditionnel : c'est précisément quand Apollon, dieu solaire et protecteur des Arts, s'assoupit que les Muses s'éveillent et dansent librement. Ce tableau illustre l'idée que le sommeil et le rêve ouvrent un espace où l'ordre naturel est rompu, où abondent métamorphoses et merveilles. Lotto suggère ainsi que la création artistique nécessite un certain abandon de la conscience rationnelle, anticipant les théories modernes sur le rôle de l'inconscient dans le processus créatif.

Dans cette exposition, les visiteurs découvrent comment l'iconographie sacrée intègre le sommeil comme un pont vers le divin. Les songes des récits bibliques, tels que le rêve de Jacob ou le sommeil d'Adam, deviennent des portails vers des révélations spirituelles. Les peintres du Moyen Âge et de la Renaissance, comme Bellini ou Dürer, ont su imprégner leurs toiles d'une aura mystique, où le dormeur semble touché par une grâce invisible.

« L'empire du sommeil » au musée Marmottan Monet révèle ces couches allégoriques, invitant à une réflexion sur notre propre rapport au repos. Les techniques picturales employées – ombres subtiles, couleurs douces – renforcent cette atmosphère onirique, faisant de chaque tableau un voyage introspectif.

L'INFLUENCE SCIENTIFIQUE ET PSYCHANALYTIQUE SUR LES RÊVES PEINTS

Explorez comment la science a remodelé l'imaginaire artistique dans « L'empire du sommeil » au musée Marmottan Monet. Au XIXe siècle, les avancées en neurologie et en philosophie ont transformé la perception du sommeil, passant d'un état mystique à un phénomène étudiable. Les commissaires soulignent l'impact des recherches sur le mesmérisme – cette forme d'hypnose primitive – qui a inspiré des iconographies médicales fascinantes. Des artistes comme Füssli ou Delacroix ont intégré ces idées, dépeignant des rêves tourmentés où le subconscient émerge avec violence, préfigurant les théories freudiennes sur l'inconscient.

La psychanalyse, avec Freud en figure de proue, marque un tournant décisif au XXe siècle. Dans l'exposition, des œuvres de Munch ou de Picasso illustrent comment les cauchemars deviennent des expressions de conflits intérieurs, mêlant angoisse et créativité. Le sommeil n'est plus seulement repos, mais un terrain fertile pour l'exploration de la psyché. « L'empire du sommeil » au musée Marmottan Monet met en regard ces pièces avec des gravures médicales anciennes, montrant l'évolution des troubles du sommeil – insomnie, somnambulisme – en motifs artistiques. Cette approche interdisciplinaire enrichit la visite, en reliant l'art à la science pour une compréhension plus nuancée.

Gustave Courbet - La voyante ou la somnambule

Gustave Courbet, La voyante ou la somnambule, probablement vers 1855, Huile sur toile, 47 × 39 cm © Besançon, musée des beaux-arts et d'archéologie – Photographie C. Choffet

La Voyante : entre réalisme et mystère

Peinte vers 1855, cette œuvre énigmatique représente probablement Juliette, la plus jeune sœur de Courbet. Le tableau témoigne magistralement de l'intérêt du XIXe siècle pour les états modifiés de conscience. Dans les années 1850, se développent des réflexions philosophiques et scientifiques sur les sciences occultes, le somnambulisme et l'interprétation des rêves – des concepts que Courbet explore près de cinquante ans avant les théories freudiennes sur l'inconscient. Chef de file du mouvement réaliste, Courbet applique ici ses préceptes sans idéalisation : le front bombé, les imperfections de la peau, tout est représenté dans un style naturaliste libéré de toute convention morale. Le regard énigmatique de la jeune femme, dirigé vers quelque chose d'invisible au spectateur, crée une tension fascinante entre observation scientifique et mystère romantique, capturant cette période charnière dans la compréhension du sommeil et de la psyché humaine.

LA CHAMBRE À COUCHER : SANCTUAIRE INTIME ET SYMBOLIQUE

Découvrez le cœur intime de « L'empire du sommeil » au musée Marmottan Monet : la chambre à coucher, espace chargé de symboles. Ce lieu, souvent représenté comme un refuge sacré, révèle les us et coutumes sociétaux autour du repos. Des artistes comme Monet ou Rodin en font un théâtre d'émotions, où le lit devient métaphore de vie et de mort, d'amour et de solitude. L'exposition esquisse ces rituels, des veillées antiques aux intérieurs bourgeois du XIXe, soulignant comment la chambre encapsule l'essence humaine.

Dans cette section, l'éros du corps endormi prend vie, avec des œuvres comme Femme nue assise dans un fauteuil de Félix Vallotton (1897), où la nudité vulnérable évoque une sensualité endormie. Des peintres comme Balthus ou Hodler explorent l'ambivalence de cet espace, entre innocence et tentation.

« L'empire du sommeil » au musée Marmottan Monet invite à une contemplation poétique, où les textures – soies froissées, lumières tamisées – renforcent l'intimité. C'est un hommage à la chambre comme île personnelle, abri contre le monde extérieur.

Félix Vallotton - Femme nue assise dans un fauteuil

Félix Vallotton, Femme nue assise dans un fauteuil, 1897, Huile sur carton marouflé sur contre-plaqué, 28 x 27,5 cm © Musée de Grenoble - J.L Lacroix

Vallotton : l'intimité exposée

Proche des Nabis dans les années 1890, Félix Vallotton développe néanmoins un style très personnel dans cette œuvre de 1897. La femme nue, profondément endormie comme en témoignent le bras tombant le long du fauteuil et la tête appuyée au dossier, est représentée en situation de total abandon. L'espace clos et restreint qui la sépare du spectateur la rend d'autant plus vulnérable, introduisant ce voyeurisme cher à l'artiste. La pratique intensive de la gravure par Vallotton influence fortement sa peinture : on retrouve ici la netteté du découpage des aires colorées et la juxtaposition audacieuse de tons voisins (rouge du sol et du fauteuil contrastant avec le vert des murs). Mais contrairement à l'unité recherchée par les Nabis, Vallotton préfère la violence de l'expression : il déforme volontairement l'anatomie du thorax et oppose la sinuosité du corps féminin alangui à la rectitude froide de l'environnement. Cette confrontation entre présence humaine et froideur architecturale crée une tension caractéristique de son œuvre.

POURQUOI ALLER VOIR L'EXPO "L'EMPIRE DU SOMMEIL" ?

« L'empire du sommeil » au musée Marmottan Monet captive par son exploration unique du repos nocturne, mêlant art, science et symbolisme pour une immersion totale dans l'onirique. Cette manifestation révèle les facettes cachées du sommeil – innocence, éros, cauchemars – à travers des œuvres maîtresses qui dialoguent avec notre inconscient. Idéale pour les amateurs d'histoire de l'art ou les curieux de psychanalyse, elle offre une perspective fraîche sur des thèmes universels, enrichie par un commissariat expert.

Claude Monet - Camille sur son lit de mort

Claude Monet, Camille sur son lit de mort, 1879, Huile sur toile, 90 x 68 cm © GrandPalaisRmn (musée d'Orsay) / Patrice Schmidt

Monet : l'ultime sommeil

L'inclusion de cette œuvre bouleversante témoigne de l'ambition de l'exposition à explorer toutes les facettes du sommeil, même les plus sombres. En 1879, Camille Doncieux, compagne puis épouse de Monet, décède d'un cancer à seulement 32 ans, laissant le peintre veuf avec deux enfants en bas âge. Selon la coutume de l'époque, une épouse décédée avant l'âge était ensevelie avec son voile de mariée. Face au corps de sa femme, Monet, presque malgré lui, prend les pinceaux pour traduire ses sensations visuelles et les transparences du voile mortuaire. Cette œuvre, que l'artiste n'a jamais signée et qui ne l'a jamais quitté de son vivant, représente un moment de douleur intime sublimé par l'art. Le cachet visible au bas du tableau fut apposé par son fils Michel après la mort du peintre pour authentifier l'œuvre. En représentant sa femme sur son lit de mort, Monet brouille définitivement les frontières entre sommeil et trépas, nous confrontant à la proximité troublante entre Hypnos et Thanatos. Cette pièce emblématique résume à elle seule la richesse thématique de cette exposition exceptionnelle.

Ne manquez pas cette opportunité de rêver éveillé : procurez-vous un billet au musée Marmottan Monet et laissez-vous transporter par ces toiles envoûtantes, qui transforment une simple nuit en épopée visuelle. C'est une expérience inoubliable qui éveille l'imagination et invite à repenser nos propres sommeils. Pour les passionnés de techniques picturales, cette partie met en valeur les jeux de lumière et d'ombre qui animent ces scènes domestiques. Acheter un billet au musée Marmottan Monet permet de s'immerger dans ces univers miniatures, où chaque détail – un oreiller plissé, une fenêtre entrebâillée – raconte une histoire de rêves inavoués.

INFORMATIONS PRATIQUES

Lieu
Musée Marmottan Monet 2 rue Louis Boilly, 75016 Paris
Horaires
  • Du mardi au dimanche : 10h - 18h
  • Nocturne le jeudi : 10h - 21h
  • Fermé le lundi, le 25 décembre, le 1er janvier
Tarifs
  • TIQETS :
  • Adulte (26+ ans) : 14,50 €
  • Jeune (7-25 ans) : 10 €
  • FNAC :
  • Plein tarif : 16 €
  • Jeune (7-18 ans) : 11 €
  • Étudiant (-26 ans) : 11 €
  • Adhérent Fnac : 12 €
  • INFORMATIONS :
  • Entrée gratuite pour les personnes en situation de handicap et les enfants de moins de 7 ans (sur présentation d'une preuve d'âge ou d'un justificatif)
  • Audioguide disponible en français et anglais : 4€

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