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L’art est dans la rue au Musée d’Orsay

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Présentation

L'art est dans la rue

au Musée d'Orsay jusqu'au 6 juillet 2025

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L'EXPOSITION :

Du 18 mars au 6 juillet 2025, le Musée d’Orsay ouvre ses portes à l'exposition « L’art est dans la rue ». Dans un parcours réunissant près de 300 créations, elle révèle l’essor spectaculaire de l’affiche illustrée dans la capitale durant la seconde moitié du XIXᵉ siècle. Un rendez-vous incontournable pour les amateurs d’art et d’histoire, curieux de découvrir comment peintures, photographies, costumes et objets d’art décoratif dialoguaient avec l’espace urbain parisien de l’époque. Plongez dans un univers fascinant où modernité et tradition se rencontrent.

 

Exposition "L'art est dans la rue" | Teaser ©2025 Musée d'Orsay

 

LES ORIGINES D’UN PHÉNOMÈNE ARTISTIQUE

L’affiche illustrée, longtemps considérée comme un simple support publicitaire, acquiert à la fin du XIXᵉ siècle un statut inédit. Elle incarne à la fois le reflet de l’air du temps et l’expression d’une nouvelle créativité visuelle. « L’art est dans la rue », qui marque l’âge d’or de l’affiche, naît de la rencontre entre des avancées techniques (impression lithographique en plusieurs couleurs) et une société de consommation en plein essor. Les grands travaux haussmanniens, entamés quelques décennies plus tôt, ont reconfiguré Paris : les boulevards s’élargissent, la ville se modernise et un immense espace de communication visuelle se libère sur ses murs et ses colonnes.

Bal du Moulin Rouge, 1889, Jules Chéret (1836–1932), Imprimerie Chaix (Paris). Lithographie en couleurs, 122 × 86 cm. Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la photographie. © Photo BnF

 

Dans le sillage de Jules Chéret, surnommé « le roi de l’affiche », les artistes se bousculent pour investir ce médium alors en pleine mutation. Henri de Toulouse-Lautrec, Alphonse Mucha, Eugène Grasset et Théophile Alexandre Steinlen font figure de pionniers, bientôt suivis par les Nabis, tels que Pierre Bonnard et Édouard Vuillard. Le phénomène prend une telle ampleur que la critique s’en empare : on reconnaît enfin, derrière la publicité pour un spectacle ou une boisson, une véritable œuvre d’art. D’ailleurs, certains collectionneurs de l’époque succombent à l’« affichomanie », se spécialisent dans la vente de ces images imprimées et exposent leurs plus belles pièces comme autant de trophées esthétiques.

 

L’exposition « L’art est dans la rue » au Musée d’Orsay donne un aperçu de l’immense vitalité culturelle qui régnait dans le Paris de la fin du XIXᵉ siècle. Les 300 œuvres présentées – peintures, affiches, objets décoratifs et photographies – témoignent de l’impact visuel colossal qu’ont exercé ces créations sur l’espace public. En parcourant les salles, on mesure à quel point l’affiche est devenue un langage autonome, chargé d’émotions et de symboles, tantôt légers, tantôt engagés. Cette dimension polyphonique du médium est au cœur du propos de l’exposition, qui réunit pour la première fois un corpus aussi vaste dans la capitale.

Le Journal publie Paris par Émile Zola, 1897, Théophile Alexandre Steinlen (1859–1923), Imprimerie Charles Verneau (Paris). Lithographie en couleurs, 140 × 200 cm. Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la photographie. © Photo BnF

 

PARIS, UNE SCÈNE À CIEL OUVERT

À la fin du XIXᵉ siècle, Paris se mue en véritable galerie urbaine. Les rues ne sont plus seulement des lieux de passage : elles deviennent l’écrin d’une créativité foisonnante. Dans cette période marquée par les revendications sociales et politiques, l’affiche fait figure de catalyseur. Elle recouvre les murs, les kiosques, les colonnes Morris et même les nouveaux couloirs du métropolitain. Les passants, parfois transformés en hommes-sandwichs, s’érigent en supports vivants et participent à la diffusion de ces images colorées et percutantes. Roger Marx, critique d’art de renom, qualifie la rue de « toujours animée, grouillante, où se discute et se prononce le suffrage universel » – un espace incontournable pour quiconque veut s’adresser au public.

 

« L’art est dans la rue » au Musée d’Orsay illustre parfaitement cette effervescence. Au fil de la visite, on découvre comment l’affiche donne à voir tant les plaisirs de la Belle Époque que ses zones d’ombre. Si elle promeut cabarets, théâtres et variétés, elle reflète aussi les tensions sociales, parfois violentes, qui couvent derrière le vernis festif. Les mouvements libertaires, conscients de la puissance de l’image, se servent ainsi de l’affiche pour revendiquer leurs idéaux. L’exposition met en avant cette ambivalence, montrant à la fois la « rue du plaisir » et la « rue des émeutiers ». L’affiche, art social par excellence, devient un miroir déformant mais captivant de la société parisienne à la charnière des XIXᵉ et XXᵉ siècles.

Bec Régina, 1901, Leonetto Cappiello. Maquette définitive pour l’affiche, fusain et pastel sur papier marouflé sur toile, H. 140 × L. 101 cm. Achat, 1979. © GrandPalaisRmn (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski

L’AFFICHE, ENTRE INNOVATION ET ENGAGEMENT

Autrefois considérée comme un simple dérivé de l’estampe, l’affiche s’impose comme un art à part entière. Les critiques saluent sa faculté à rendre l’art accessible à tous, sans distinction de milieu social. L’« affiche moderne » est alors célébrée pour son audace graphique et son potentiel démocratique : elle ne se contemple pas uniquement dans les cercles bourgeois ou les musées, mais s’expose littéralement sous les yeux du plus grand nombre. À cet égard, l’exposition « L’art est dans la rue » au Musée d’Orsay souligne la puissance de séduction qu’exercent ces images grand format, placardées au vu et au su de tous.

La Rue, 1896, Théophile Alexandre Steinlen (1859–1923), Imprimerie Charles Verneau (Paris). Lithographie en couleurs, 240 × 300 cm. Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la photographie. © Photo BnF

Les milieux anarchistes et libertaires ont très vite compris l’avantage d’exploiter un médium aussi visible pour défendre leurs idéaux. Au tournant du XXᵉ siècle, Jules Grandjouan, par exemple, développe un langage mural percutant, conçu pour marquer les esprits. Loin de la discrétion du dessin de presse dans les feuillets militants, il conçoit ses affiches comme des coups d’éclat dans l’espace public, soucieux d’attirer le regard et de nourrir le débat.

Alfred Dreyfus lors de son second procès à Rennes, 1899, René Hermann-Paul. Crayon noir sur papier, H. 16,4 × L. 12 cm. Achat, 2000. © RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Thierry Le Mage.

 

POURQUOI ALLER VOIR L’EXPOSITION « L’ART EST DANS LA RUE » AU MUSÉE D’ORSAY ?

L’exposition « L’art est dans la rue » au Musée d’Orsay est un rendez-vous unique pour les passionnés comme pour les néophytes. Elle offre une plongée immersive dans l’univers visuel de la Belle Époque, à une période où Paris se transforme en laboratoire artistique et social. Les amateurs de peinture et de gravure y trouveront leur bonheur grâce à la présence des « Maîtres de l’affiche » : Toulouse-Lautrec, Bonnard, Chéret, Grasset, Mucha, Steinlen… tandis que les férus d’histoire exploreront le contexte politique et social d’une ville en révolution permanente.

En plus de mettre en valeur des affiches historiques, « L’art est dans la rue » s’appuie sur un ensemble d’objets singuliers (costumes, sculptures, photographies, mobiliers), afin de rendre compte de l’effervescence de la rue au tournant du siècle.

Pour profiter pleinement de cette exploration, il est conseillé de réserver votre billet au Musée d’Orsay à l’avance. Cette exposition promet de vous marquer durablement et de vous faire voir la capitale, et l’art, sous un nouveau jour.

 
Y ALLER :

Adresse : Esplanade Valéry Giscard d'Estaing, 75007 Paris

HORAIRES :
    • du mardi au dimanche : de 9h30 à 18h00
    • nocturne les jeudis jusqu'à 21h45
    • fermé le lundi
TARIFS :
    • Plein tarif (+ 17 ans) : 17,50 €

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L'AVENTURE DE LA BELLE ÉPOQUE - Des affiches dans la ville © 2025 Musée d’Orsay