Suzanne Valadon au Centre Pompidou
Suzanne Valadon
au Centre Pompidou jusqu'au 26 mai 2025
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L'EXPOSITION :
Découvrez l’exposition « Suzanne Valadon », présentée au Centre Pompidou du 15 janvier au 26 mai 2025. Cet événement exceptionnel met en lumière la trajectoire unique de cette artiste audacieuse. Figure emblématique du tournant du XIXᵉ et du XXᵉ siècle, Suzanne Valadon a contribué à renouveler la représentation du corps en peinture, plaçant le nu féminin et masculin au cœur d’une œuvre à la fois réaliste et profondément moderne. Ne manquez pas cette occasion de (re)découvrir une artiste qui a su imposer sa vision, bravant conventions et carcans esthétiques.
Exposition Suzanne Valadon | Teaser ©2025 Centre Pompidou
LES ORIGINES D’UNE ARTISTE LIBRE ET AUDACIEUSE
Née en 1865 dans une famille modeste, Suzanne Valadon (de son vrai nom Marie-Clémentine Valadon) grandit en marge des cercles académiques. Sa mère, blanchisseuse, l’élève à Montmartre. La ferveur artistique du quartier de la Butte l’enveloppe dès son plus jeune âge. Avant d’embrasser sa carrière de peintre, elle travaille comme trapéziste dans un cirque jusqu’à un accident qui l’oblige à renoncer à cette discipline. Afin de subvenir à ses besoins, l’adolescente devient modèle pour de grands noms de la peinture, dont Auguste Renoir, Pierre Puvis de Chavannes, Henri de Toulouse-Lautrec ou encore Edgar Degas.

Adam et Eve de Suzanne Valadon, 1909. © Centre Pompidou, MNAM-CCI/Dist. RMN-Grand Palais – Jacqueline Hyde
Très vite, poser devant ces maîtres se transforme en une véritable formation immersive. Suzanne Valadon observe de près leurs techniques, leurs coups de pinceau et la construction de la toile. Degas, intrigué par l’authenticité et la force de caractère de la jeune femme, la soutient et l’encourage à peindre. Dès 1883, elle signe ses premiers dessins. Ce passage de modèle à peintre est révélateur de l’audace qui marquera toute sa carrière. Refusant de se cantonner à un rôle contemplatif, elle s’approprie le regard artistique et en fait un moyen d’expression personnel. C’est Toulouse-Lautrec qui, le premier, la surnomme "Suzanne" – un pseudonyme qu’elle adopte et inscrit dans l’histoire de l’art.
Femme indépendante, mère d’un jeune fils (Maurice Utrillo) qu’elle éduque au milieu de Montmartre, Suzanne Valadon choisit de cultiver sa liberté créatrice. À l’écart des grands courants émergents comme le cubisme ou l’abstraction naissante, elle défend une peinture ancrée dans le réel, portée par un style direct, sans concession et d’une sincérité frappante. Cette position singulière la place à la marge des modes, lui permettant de développer un langage pictural immédiatement reconnaissable : coloré, expressif et fondé sur la spontanéité du trait.

Autoportrait aux seins nus. Suzanne Valadon. Bessines (Haute-Vienne). Paris, avril 1938. Huile sur toile. Paris, Collection Bernardeau. © akg-images
UNE RÉTROSPECTIVE INÉDITE AU CŒUR DE LA MODERNITÉ
"Suzanne Valadon" au Centre Pompidou offre la première monographie parisienne consacrée à l’artiste depuis 1967, date à laquelle le Musée national d’art moderne lui avait déjà dédié une exposition. Conçue initialement par le Centre Pompidou-Metz en 2023, puis présentée au Musée d’arts de Nantes et au Museu Nacional d’Art de Catalunya (Barcelone) en 2024, l’exposition prend une ampleur particulière pour son arrivée à Paris : près de deux cents œuvres (principalement des dessins et des peintures), enrichies de nouveaux prêts d’institutions prestigieuses comme le Metropolitan Museum of Modern Art de New York ou la Fondation de l’Hermitage. Des collections privées et les réserves du musée d’Orsay et de l’Orangerie s’ajoutent également à cet ensemble remarquable, permettant de redécouvrir la richesse du répertoire de Valadon.
Le parcours de l’exposition s’organise autour de cinq sections thématiques, qui retracent l’évolution artistique et personnelle de la peintre :

Anonyme, Suzanne Valadon entourée de deux chiens, vers 1930. Tirage photographique, 23,9 x 15,9 cm. LEMAS 8, n°755, Fond Le Masle, Paris, Centre Pompidou, bibliothèque Kandinsky. © Centre Pompidou, MNAM-CCI/Philippe Migeat/Dist. Grand Palais Rmn
1. Apprendre par l’observation Cette première partie met en lumière les débuts de Suzanne Valadon en tant que modèle, évoquant la façon dont elle s’est formée à la peinture en observant les gestes et les techniques des artistes pour qui elle posait.
2. Portraits de famille On y découvre ses toiles consacrées à son cercle intime, notamment son fils, Maurice Utrillo, et sa mère. Ces tableaux témoignent de son regard sans artifices posé sur les êtres qui lui sont chers.
3. « Je peins les gens pour apprendre à les connaître » L’artiste affûte sa capacité d’observation et saisit la psychologie de ses modèles à travers des portraits puissants. Les visages captent l’attention, marqués par une intensité qui fait fi des diktats esthétiques de l’époque.
4. « La vraie théorie, c’est la nature qui l’impose » Ici, Valadon défend la force du réel et sa quête de l’authenticité. Seule la nature, les formes, les lumières et les couleurs guident son pinceau. Le résultat est un hymne à la sincérité picturale.

Les Deux Sœurs, Suzanne Valadon, 1928. Huile sur toile, 72 × 53 cm. Collection particulière. © Photo Matthew Hollow
5. Le nu : un regard féminin C’est dans cette dernière section que Suzanne Valadon s’affirme comme une pionnière de la modernité. Elle représente des corps, hommes ou femmes, sans érotisme forcé ni idéalisation. Les chairs sont vraies, parfois crues, dans une frontalité audacieuse qui défiait alors les conventions. Valadon sera la première femme à peindre un nu masculin de face en grand format, brisant un tabou majeur dans un milieu encore largement dominé par le regard masculin.
Pour compléter ce panorama, l’exposition propose également un dialogue avec des artistes contemporaines de Valadon, parmi lesquelles Juliette Roche, Georgette Agutte, Jacqueline Marval, Émilie Charmy ou Hélène Delasalle. Leurs toiles partagent des préoccupations similaires : la recherche d’un langage neuf, affranchi des canons institués, et la volonté de porter un regard sincère sur le quotidien.
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UNE PLONGÉE DANS L’UNIVERS DE SUZANNE VALADON
L'exposition donne une place centrale aux dessins, medium qui révèle le mieux l’énergie de Valadon et sa méthode de travail. De nombreuses feuilles, parfois inédites, témoignent de son trait nerveux et de l’acuité de son regard. En complément, le Centre Pompidou dévoile un fonds d’archives exceptionnel légué en 1974 par le docteur Robert Le Masle, ami proche et collectionneur passionné de l’artiste. Photographies, manuscrits et documents divers permettent de mieux cerner la personnalité frondeuse de Valadon, son mode de vie indépendant et l’enthousiasme que suscitèrent ses premières expositions au sein du public et de la critique.

Catherine nue allongée sur une peau de panthère, Suzanne Valadon, 1923. Huile sur toile, 64,6 × 91,8 cm. Lucien Arkas Collection. © Photo Hadiye Cangokce
Plus qu’un simple rassemblement de toiles historiques, "Suzanne Valadon" au Centre Pompidou interroge la place des femmes dans l’histoire de l’art. Après avoir mis en avant le travail d’Alice Neel, de Georgia O’Keeffe, de Dora Maar ou encore de Germaine Richier, l’institution poursuit sa démarche engagée : étudier plus en profondeur l’œuvre d’artistes femmes, accroître leur visibilité et enrichir en conséquence les collections publiques. Ce choix répond à une nécessité : pendant longtemps, ces artistes ont été reléguées au second plan, tandis que leurs homologues masculins recevaient la majeure partie de la lumière médiatique et critique. Aujourd’hui, cet héritage injuste est peu à peu révisé et corrigé, et Suzanne Valadon y occupe une place phare.

Portrait de Mauricia Coquiot, Suzanne Valadon, 1915. Huile sur toile, 91 × 73 cm. Donation Charles Wakefield-Mori, 1939. Paris, Centre Pompidou, Musée national d’art moderne, AM 3800 P, en dépôt au musée des Beaux-Arts de Menton. © Centre Pompidou, MNAM-CCI/Philippe Migeat/Dist. Grand Palais Rmn
Enfin, la tenue de cette exposition jusqu’au 26 mai 2025 revêt un caractère singulier, puisqu’elle se déroule avant la "métamorphose" annoncée du Centre Pompidou – d’importants travaux devant ensuite débuter. Les visiteurs auront donc le privilège de profiter d’une scénographie pensée pour valoriser la puissance du geste valadonien, dans l’écrin emblématique du grand musée parisien dédié à l’art moderne et contemporain.
POURQUOI ALLER VOIR L’EXPOSITION SUZANNE VALADON AU CENTRE POMPIDOU ?
• Une immersion unique : Cette monographie exhaustive n’avait pas été présentée à Paris depuis plus de cinquante ans. Avec près de deux cents œuvres, des prêts internationaux et un choix de dessins souvent rares, vous aurez accès à la quintessence de l’univers de Suzanne Valadon.
• Une leçon de modernité : À la marge des courants dominants, Valadon oppose un réalisme sans artifice, privilégiant l’authenticité du trait et des corps. Son regard féminin, novateur et sans concession, a profondément influencé la peinture du début du XXᵉ siècle.

Le Lancement du filet, Suzanne Valadon, 1914. Huile sur toile. © Centre Pompidou, MNAM-CCI/Jacqueline Hyde/Dist. Grand Palais Rmn
• Un dialogue avec ses contemporaines : L’exposition inscrit l’artiste au cœur d’un réseau de femmes peintres de la même époque, toutes animées par la volonté de sortir des sentiers battus. Un écho passionnant aux questions de la visibilité des femmes dans l’histoire de l’art.
• Une redécouverte essentielle : Grâce aux archives de la Bibliothèque Kandinsky et aux multiples prêts de musées prestigieux, vous pouvez explorer la personnalité de Valadon et suivre son parcours hors normes, de modèle à peintre célébrée.
• La dernière grande monographie avant transformation : Profitez-en pour (re)visiter le Centre Pompidou tel qu’il est aujourd’hui. Des travaux de grande envergure sont en effet prévus, faisant de cette exposition un moment privilégié pour tous les amateurs d’art.

La Chambre bleue de Suzanne Valadon. Huile sur toile. 90 x 116 cm. © Collection Centre Pompidou / RMN Grand Palais / Jacqueline Hyde
Pour vivre cette expérience en toute sérénité, pensez à réserver votre billet au Centre Pompidou en ligne. Véritable pionnière dans le traitement du nu, Suzanne Valadon éclaire la richesse de la création au tournant des XIXᵉ et XXᵉ siècles. Son travail, à la fois ancré dans l’observation du réel et porté par une quête de liberté, résonne puissamment avec les problématiques artistiques actuelles.
L’exposition "Suzanne Valadon" au Centre Pompidou, du 15 janvier au 26 mai 2025, est un rendez-vous incontournable pour tous les passionnés d’art, d’histoire et de découvertes culturelles. Ne manquez pas cette occasion unique de pénétrer dans l’univers d’une femme peintre qui a bousculé les conventions de son temps et continue d’inspirer aujourd’hui.
Y ALLER :
Adresse : Place Georges-Pompidou, 75004 Paris
HORAIRES :
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- tous les lundis, mercredis, vendredis, samedis, dimanches de 11h à 21h
- nocturne les jeudis jusqu'à 23h
- fermé le mardi
TARIFS :
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- Normal : 17 €
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