Le Paris d’Agnès Varda au Musée Carnavalet
Le Paris d'Agnès Varda, de-ci, de-là
130 tirages photographiques inédits
Musée Carnavalet
L'EXPOSITION
L'exposition « Le Paris d'Agnès Varda, de-ci, de-là » se tient au musée Carnavalet du 9 avril au 24 août 2025. Elle réunit 130 tirages photographiques, dont de nombreux inédits, accompagnés d'extraits de films, de publications, de documents et d'objets personnels. Cette rétrospective dévoile l'œuvre photographique peu connue d'Agnès Varda et célèbre son lien intime avec Paris, en mettant en avant son atelier de la rue Daguerre, épicentre de sa créativité de 1951 à 2019.
Exposition Le Paris d’Agnès Varda, de-ci, de-là | Teaser © Musée Carnavalet
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L'ATELIER RUE DAGUERRE : UN LIEU D'INSPIRATION
Au cœur du 14e arrondissement, l'atelier de la rue Daguerre a été bien plus qu'un simple espace de travail pour Agnès Varda. De 1951 à 2019, ce lieu a évolué avec elle, passant d'un studio de prise de vue et d'un laboratoire de développement à un carrefour artistique vibrant. Dès 1954, elle y organise sa première exposition personnelle, posant les bases de sa carrière.

Fellini à la porte de Vanves, Paris 14e, 1956, Agnès Varda ©Succession Agnès Varda
Dans les années 1960, l'atelier devient un point de rencontre pour des cinéastes comme Jacques Demy, son compagnon, et d'autres figures du monde artistique. L'exposition « Le Paris d'Agnès Varda » recrée cette atmosphère unique, offrant aux visiteurs une plongée dans cet univers créatif. Des objets personnels, comme une sculpture de sa chatte Nini, enrichissent cette immersion, témoignant de l'intimité qui imprègne son œuvre. Cet espace, à la fois refuge et laboratoire, révèle comment Paris a nourri son imagination.
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UN REGARD PHOTOGRAPHIQUE HORS DU COMMUN
Les 130 tirages présentés au musée Carnavalet dévoilent la vision singulière qu'Agnès Varda portait sur Paris. Loin des images convenues, ses photographies captent l'âme de la ville avec une poésie teintée d'humour et d'étrangeté.

Boulevard du Montparnasse, Paris, mars 1956, Agnès Varda © Succession Varda
D'autres œuvres, telles que « Autoportrait en ange » (1955) ou « Alexander Calder devant son atelier » (1954), reflètent ses connexions avec la scène artistique parisienne et son goût pour l'autoportrait créatif. Ces images, souvent inédites, issues du fonds photographique de l'artiste et des archives de Ciné-Tamaris, esquissent un Paris authentique et personnel. Elles annoncent également les thèmes qu'elle explorera plus tard dans ses films, faisant de cette exposition un voyage visuel captivant.
PARIS, TOILE VIVANTE DU CINÉMA DE VARDA
L'exposition « Le Paris d'Agnès Varda, de-ci, de-là » explore aussi l'héritage cinématographique de l'artiste, avec un accent sur ses films parisiens. « Cléo de 5 à 7 » (1962), œuvre phare tournée dans la capitale, illustre son talent pour mêler documentaire et fiction.
À travers les errances de son héroïne, Paris devient un miroir des émotions, un personnage à part entière. Les extraits projetés au musée Carnavalet montrent comment Varda transformait les rues et les places en décors vivants, capturant l'essence de la ville avec une sensibilité rare.

Agnès Varda, Autoportrait dans son studio rue Daguerre, Paris 14e, 1956 © Succession Agnès Varda
Cette approche, qui a marqué la Nouvelle Vague, résonne avec ses photographies, créant une continuité fascinante entre ses deux arts. Publications, affiches et photographies de tournage complètent cette section, offrant un aperçu du processus créatif d'une cinéaste visionnaire.
POURQUOI ALLER VOIR L'EXPO "LE PARIS D'AGNÈS VARDA" ?
« Le Paris d'Agnès Varda, de-ci, de-là » au musée Carnavalet est une invitation rare à explorer une facette méconnue d'une artiste légendaire. À travers 130 tirages inédits, des extraits de films et des objets personnels, elle révèle le génie photographique de Varda et son amour pour Paris.
Point de vue critique
Cette rétrospective, fruit de deux ans de recherches, offre une expérience intime et inspirante, idéale pour les passionnés d'art et de cinéma. Le musée Carnavalet, gardien de l'histoire parisienne, magnifie ce dialogue entre l'artiste et la ville.
Agnès Varda (1928-2019) a marqué l'histoire de l'art par sa liberté et son audace. Née à Bruxelles, elle s'installe à Paris en 1940 et y forge une carrière exceptionnelle. Pionnière de la Nouvelle Vague, elle brille avec des films comme « Sans toit ni loi » (1985), récompensé d'un Lion d'or. Mais c'est son travail photographique, moins célébré, qui surprend ici.
L'exposition met en lumière cette dualité, où Paris est à la fois muse et terrain d'expérimentation. Son atelier rue Daguerre, où elle a vécu et créé pendant près de 70 ans, symbolise son enracinement dans le 14e arrondissement, qu'elle décrivait avec affection en disant : « Je n'habite pas Paris, j'habite le 14e ». Les visiteurs découvriront des trésors : des tirages rares, des archives précieuses et une sculpture de Nini, vestige émouvant de sa vie.
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INFORMATIONS PRATIQUES
Lieu
Horaires
- Ouverture : du mardi au dimanche de 10h à 18h
- Fermeture des caisses à 17h15
- Fermeture le lundi et certains jours fériés
Tarifs
- Plein tarif : 15 €
- Tarif réduit : étudiants et jeunes adultes (18-26 ans)
- Gratuit : -18 ans, demandeurs d'emploi et personnes handicapées