David Claerbout

L'EXPOSITION

L'exposition « David Claerbout. Le printemps, lentement » ouvre ses portes au Musée de l'Orangerie à Paris du 12 mars au 9 juin 2025. Cet événement met en lumière le travail de l'artiste belge David Claerbout, maître des formes hybrides entre cinéma et photographie. Vidéos et dessins invitent à explorer le passage du temps. Une expérience artistique immersive à ne pas manquer dans un lieu emblématique.

DAVID CLAERBOUT - Reportage et interview - Exposition au FRAC Auvergne © 2015 fracauvergne

L'UNIVERS SINGULIER DE DAVID CLAERBOUT

David Claerbout, né en 1969 à Courtrai, en Belgique, s'est d'abord formé à la peinture au Nationaal Hoger Instituut voor Schone Kunsten d'Anvers, avant de poursuivre son parcours à Amsterdam et Berlin. Influencé par cet héritage pictural, il s'est tourné vers la photographie, la vidéo et les arts numériques dès les années 1990. Son style se caractérise par une fusion audacieuse de ces médiums, créant des œuvres qui oscillent entre réalité et fiction. Installé à Anvers et enseignant à la Rijksakademie van beeldende kunsten d'Amsterdam, Claerbout explore un thème central : le temps.

Ses œuvres, souvent des vidéos associées à des dessins préparatoires, saisissent des changements presque imperceptibles, invitant le spectateur à poser un regard patient. Comme il l'explique, "j'espère vraiment que la durée – et je regrette que l'on parle de lenteur à propos de mes films – est un facteur de corrosion de la position autoritaire du narrateur qui veut « diriger » le regard", faisant du temps un outil pour dissoudre l'emprise d'une narration rigide et créer une expérience où l'espace et la durée se mêlent de façon inédite. Présent dans des collections prestigieuses comme celles du Centre Pompidou, du MoMA ou du Guggenheim, son travail est célébré pour sa capacité à redéfinir la perception. Avec « David Claerbout. Le printemps, lentement », le Musée de l'Orangerie met en avant cette approche novatrice.

DES ŒUVRES QUI REDÉFINISSENT LE TEMPS

L'exposition « David Claerbout. Le printemps, lentement » au Musée de l'Orangerie présente des pièces majeures, dont Boom (1996). Cette vidéo dévoile un arbre majestueux dans un paysage rural, où le frémissement des feuilles sous l'effet du vent révèle un mouvement presque imperceptible. L'œuvre, d'une simplicité envoûtante, exige une attention soutenue et transforme l'observation en acte contemplatif. Elle illustre la quête de Claerbout : faire du temps un protagoniste visible, palpable.

David Claerbout, Backwards Growing Tree, 2023. Single channel video projection, colour, stereo sound, 5 years. Courtesy the artist and galleries Pedro Cera, Annet Gelink, Sean Kelly, Greta Meert, Esther Schipper, Rüdiger Schöttle. © Adagp, Paris, 2025

Avec des créations comme Backwards Growing Tree (2023) et Boom, cette exposition illustre pleinement l'essence du travail de Claerbout sur le temps et la contemplation. En écho aux Nymphéas de Monet, exposés dans les salles voisines, ces œuvres instaurent un dialogue entre l'impressionnisme et l'art contemporain. Les techniques de manipulation d'image de Claerbout, mêlant cinéma vidé de sa narration et photographie figée, offrent une immersion où chaque détail compte. Une invitation à repenser notre rapport au monde.

UNE RÉFLEXION CONTEMPLATIVE SUR L'ART

Ce qui distingue le travaille de David Claerbout, c'est son minimalisme puissant. L'artiste belge dépouille le cinéma de son récit traditionnel pour en redistribuer les éléments – lumière, mouvement, durée – et inventer de nouvelles temporalités. Ses vidéos, souvent dépourvues de présence humaine, dégagent une universalité troublante, renforçant une réflexion métaphysique sur la mémoire et la réalité.

David Claerbout, Backwards Growing Tree [colour sheet for automne], 2023. Encre, acrylique, pastel et crayon sur papier, 76 x 120 cm. Courtesy Studio David Claerbout. © Adagp, Paris, 2025

Au Musée de l'Orangerie, cette exposition s'inscrit dans une continuité historique, prolongeant la quête de Monet pour capturer l'insaisissable – ici, le temps lui-même. Les visiteurs sont plongés dans un espace où le rythme ralentit, où l'image devient une fenêtre sur l'invisible. Sophie Eloy, commissaire de l'événement, orchestre ce contrepoint contemporain avec finesse, tissant un lien entre passé et présent. L'exposition « David Claerbout. Le printemps, lentement » est une expérience sensorielle autant qu'intellectuelle, accessible à tous.

POURQUOI ALLER VOIR DAVID CLAERBOUT ?

« David Claerbout. Le printemps, lentement » au Musée de l'Orangerie est une occasion rare de découvrir un artiste qui repousse les limites de l'art contemporain. Cette exposition captive par sa capacité à transformer le temps en matière tangible, offrant une pause méditative dans un monde pressé. Des œuvres comme Boom invitent à une contemplation profonde, en résonance avec l'héritage impressionniste du musée.

Pour les passionnés d'art ou les curieux, c'est une plongée dans un univers où cinéma et photographie se réinventent. Son originalité, son cadre prestigieux et son approche immersive en font un événement incontournable.

Réservez votre billet pour le Musée de l'Orangerie dès maintenant et laissez-vous happer par « David Claerbout. Le printemps, lentement ». Une expérience unique, entre héritage et modernité, qui marquera les esprits jusqu'au 9 juin 2025.

INFORMATIONS PRATIQUES

Lieu

Musée de l'Orangerie Jardin des Tuileries, 75001 Paris

Horaires

• Du lundi au dimanche (sauf le mardi, jour de fermeture) : de 9h à 18h
• Fermé le 1er mai

Tarifs

• Tarif normal : 13,50 €
• Les enseignants des écoles primaires et secondaires publiques en France, les résidents de l'UE de moins de 26 ans et les moins de 18 ans entrent gratuitement avec une pièce d'identité valide.

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