Zombis au Musée du Quai Branly
Zombis. La mort n’est pas une fin ?
au Musée du Quai Branly jusqu'au 16 février 2025
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L'EXPOSITION :
Du 8 octobre 2024 au 16 février 2025, le Musée du Quai Branly présente l'exposition « Zombis. La mort n’est pas une fin ? ». Cet événement exceptionnel propose une immersion profonde au cœur des origines du mythe du zombi, loin des clichés véhiculés par le cinéma et la culture populaire modernes.
AUX ORIGINES DU MYTHE : UN SYNCRÉTISME CULTUREL
L'exposition Zombis, La mort n’est pas une fin ? nous transporte en Haïti, là où le mythe du zombi puise ses racines. Le terme "zombi", dérivé de "nzambi" en langue kongo, désignait initialement l'esprit ou le fantôme d'un mort en Afrique subsaharienne. Avec la traite transatlantique des esclaves à partir du XVIᵉ siècle, ces croyances traversent l'océan et se transforment au contact des cultures caribéennes et du catholicisme imposé par les colons européens.
En Haïti, cette fusion de croyances donne naissance à une figure complexe. Le zombi n'est pas le mort-vivant dépeint dans les films d'horreur, mais un individu privé de son libre arbitre et de son identité, souvent à la suite d'un rituel de punition orchestré par des sociétés secrètes vaudoues comme les Bizango. Ces sociétés, garantes de l'ordre social, utilisent la zombification comme une sanction ultime contre ceux qui menacent la communauté par leurs crimes répétés.
LE VAUDOU HAÏTIEN ET LA ZOMBIFICATION
L'exposition met en lumière le rôle central du vaudou haïtien dans la construction du mythe du zombi. Contrairement aux idées reçues, le vaudou est une religion riche et complexe, mêlant des éléments des traditions africaines, caribéennes et catholiques. Les rituels honorent une multitude de divinités, appelées loas, parmi lesquelles Baron Samedi et Grande Brigitte, esprits associés à la mort et aux cimetières.
La zombification est présentée comme une peine sociale extrême. Les individus accusés de crimes graves sont jugés par des tribunaux mystiques des sociétés secrètes. S'ils sont reconnus coupables, ils subissent un rituel impliquant des substances toxiques qui les plongent dans un état de mort apparente. Enterrés puis exhumés, ils sont réduits en esclavage par un bokor, un prêtre vaudou pratiquant la magie noire. Le zombi devient alors un être sans volonté, condamné à servir éternellement son maître.
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Au cœur de l'exposition, des objets rituels authentiques, des fétiches et des maléfices (ouangas) sont présentés, offrant une immersion unique dans cet univers mystique. La reconstitution d'un temple vaudou et d'un cimetière permet aux visiteurs de ressentir l'atmosphère envoûtante de ces rites ancestraux. L'« armée de guerriers Bizango », une collection de poupées fétiches symbolisant les juges mystiques, est l'un des points forts de cette présentation.
DE LA TRADITION HAÏTIENNE À LA CULTURE POPULAIRE OCCIDENTALE
L'exposition explore également comment le zombi haïtien a été transformé en une icône de la culture populaire occidentale. Dès 1697, Pierre-Corneille de Blessebois évoque le "zombi" dans son roman Le Zombi du Grand Pérou. Cependant, c'est au XXᵉ siècle, lors de l'occupation américaine d'Haïti, que l'intérêt pour le vaudou et les zombis s'intensifie en Occident.
Le cinéma s'empare du mythe, le remodelant pour refléter les peurs et les anxiétés de la société moderne. En 1968, George A. Romero réalise La Nuit des morts-vivants, redéfinissant le zombi comme un cadavre réanimé, assoiffé de chair humaine. Cette interprétation s'éloigne des origines haïtiennes pour créer une métaphore des craintes contemporaines : épidémies, apocalypse, déshumanisation.
L'exposition présente des extraits de films, des œuvres d'art et des documents historiques qui retracent cette évolution. Elle invite les visiteurs à réfléchir sur la manière dont les cultures s'influencent mutuellement et comment un mythe peut être réinterprété pour correspondre aux préoccupations d'une époque ou d'une société donnée.
POURQUOI SE RENDRE À "ZOMBIS, LA MORT N’EST PAS UNE FIN ?" AU MUSÉE DU QUAI BRANLY ?
Visiter l'expo Zombis, La mort n’est pas une fin ? au Musée du Quai Branly est une occasion unique de découvrir une facette méconnue d'un mythe universel. Loin des représentations hollywoodiennes, cette exposition offre un regard authentique sur les origines du zombi et son importance dans la culture haïtienne.
Cette immersion vous permettra de comprendre comment le zombi, figure emblématique, est né d'un mélange complexe de traditions africaines, caribéennes et catholiques. Vous explorerez les rituels vaudous, découvrirez des objets rituels fascinants et serez plongé dans l'ambiance mystique des temples et cimetières reconstitués.
Enquête d'ailleurs - Les zombies d'Haïti
De plus, en comprenant la transformation du zombi dans l'imaginaire occidental, vous porterez un regard nouveau sur la manière dont les mythes évoluent et s'adaptent aux contextes culturels. Cette exposition est une invitation à questionner nos propres perceptions et à dépasser les clichés.
Ne manquez pas cette expérience enrichissante qui vous fera voyager au-delà des frontières et des idées reçues. Réservez dès maintenant votre billet pour le Musée du Quai Branly et plongez au cœur du mystère des zombis. Une exploration captivante vous attend, mêlant histoire, anthropologie et culture, qui saura ravir autant les passionnés que les curieux.
Y ALLER :
Adresse : 37 Quai Jacques Chirac, 75007 Paris
HORAIRES :
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- de 10h30 à 19h du mardi au dimanche (fermé le lundi)
- nocturne le jeudi jusqu'à 22h
TARIFS :
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- Tarif normal : 14 €
- Billets gratuits sur place : -18 ans, visiteurs handicapés, détenteurs Pass Education
- Billets à tarif réduit sur place pour les citoyens de l'UE -26. Autres tarifs réduits disponibles sur le site du musée.
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